A La Louvière, les crèches rouvriront mercredi matin. Après deux semaines de grève, un accord a pu être conclu entre la Ville et la CGSP, au terme de négociations. Le compromis dégagé prévoit notamment du personnel supplémentaire et un maintien des horaires d'accueil actuels.
Avec l'accord conclu entre la Ville de La Louvière et la CGSP, les puéricultrices des crèches communales recevront des bras supplémentaires. Une victoire aux yeux du syndicat, après deux semaines de grève et de tension.
" Même si toutes les revendications n'ont pas été atteintes, je pense que l'essentiel, c'est de pouvoir avoir des bras supplémentaires. La proposition qui nous est faite aujourd'hui rencontre les attentes des grévistes, à savoir une proposition de renforcer les équipes par 2,3 équivalents temps plein et donc la création d'une équipe volante", détaille Calogero Morina, secrétaire régional de la CGSP Admi Centre.
Pour concrétiser ce renfort, durement négocié, la Ville de La Louvière consent un effort financier important, de l'ordre de 80 à 90.000€. Un choix politique assumé. En contrepartie, l'horaire des crèches restera inchangé.
" Nous tenions absolument à maintenir l'offre de nos crèches, à savoir les maintenir ouvertes jusque 18 h 30", confirme Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière. " Il y a des parents qui travaillent à l'extérieur. Il y a aussi des besoins spécifiques en fonction des horaires des uns et des autres. Certes, il n'y a pas beaucoup d'enfants entre 18 h et 18h 30, mais il y a une demande et c'est une mission de service public et donc nous devons maintenir cette offre. Le principe de laisser deux crèches sur quatre ouvertes durant les fêtes est acquis également".
L'accord met fin au préavis de grève de la CGSP. Les crèches communales ouvriront leurs portes dès mercredi matin. Une issue positive, donc, au conflit ouvert avec la ville de La Louvière. Une nouvelle manifestation s'est, néanmoins, tenue ce matin. Avec un message adressé, cette fois, à la Ministre de l'Enfance, Bénédicte Linard.
" Madame Linard doit prendre ses responsabilités en mettant en œuvre les promesses de renforcer le secteur et de revoir les normes à 1,5 équivalent temps plein par 7 enfants. On en est bien loin. Les promesses ne sont pas rencontrées pour permettre un accueil de qualité dans les crèches", poursuit Calogero Morina.
Une demande de moyens supplémentaires également réclamée, dans les rues de La Louvière, par des délégations venues d'autres villes du Centre et du Hainaut.
N. Elet