Cette affaire fait écho à l'ambiance compliquée précédemment dénoncée au sein de l'administration communale louviéroise. En 2019, un plan d'action pour améliorer le bien-être au travail avait été annoncé et budgété. Qu'en est-il de son mise en œuvre aujourd'hui ? Audrey Decroës et Pascal Auvertus font le point.
Plus de bien-être au travail au sein de l'administration communale louviéroise. C'était l'ambition d'un plan d'actions lancé en 2019, plan qui se voulait co-construite avec le personnel. Et même si la pandémie a freiné le processus, des mesures validées sur le plan syndical sont entrées en application autour des trois niveaux de prévention identifiés. Le premier visant à prévenir les risques.
« Il s'agissait de former toute la ligne hiérarchique de l'administration communale, à la fois au people management, donc le management participatif. Il s'agissait aussi de conscientiser la ligne hiérarchique à la gestion des risques psychosociaux avec notre partenaire Cohézio. Tout cela a été mis en œuvre » entame Rudy Ankaert, le Directeur général de La Louvière.
La prévention secondaire entend gérer les risques. Et, dans le cadre de l'administration louviéroise, il est essentiellement question de renforcer la cohésion. Pour ce faire, des séances de team building ont été proposées ainsi que des midis de la cohésion ou de découverte. Des initiatives qui sont actuellement évaluées même si quelques signes positifs ont déjà été constatés.
« J'ai un exemple qui a été une journée sportive et où il y a eu des matchs de football entre l'équipe des marchés publics et l'équipe des travaux. Deux équipes qui étaient en difficulté sur le plan professionnel avec des problèmes de démarches administratives. Et depuis, cette activité sportive où ils se sont retrouvés dans un match de football, je dirais que la discussion, la collaboration s'est nettement améliorée entre ces deux départements » ajoute le Directeur général.
Reste la prévention tertiaire où il est question de gérer des dommages. C'est la situation à laquelle est actuellement confrontée l'administration. Si, pour ce faire, un partenaire extérieur, en l'occurrence Cohezio, prend le relais. Un accompagnement très spécifique est prévu.
« Il y a un accompagnement psychologique par rapport à un événement traumatisant qui est mis en œuvre par l'employeur via Cohezio. On l'a déjà vécu dans d'autres événements traumatisants, comme par exemple l'incident de Strépy où très rapidement, on a mis en place des suivis psychologiques par rapport à ce type d'événement » conclut Rudy Ankaert.
La dernière mesure, qui devrait entrer en vigueur avant la fin de l'année 2023, est le service social interne qui pourra répondre aux interpellations des travailleurs pour des problèmes à la fois professionnels et ou plus personnels. Bref, la mise en place du plan d'action a effectivement été ralentie, mais elle n'en reste pas moins la feuille de route que l'institution entend suivre pour assurer le bien-être de tous les travailleurs.