Depuis plusieurs jours, une bonne dizaine de caravanes de gens du voyage ont débarqué à La Louvière. Ils se sont installés en face du magasin Cora, sur le champ cultivé d’un fermier.
Après Seneffe puis Manage, c’est désormais dans la cité des Loups, sur un champ cultivé, que des gens du voyage ont décidé de s’installer. Une occupation illégale qui pose problème au locataire de ce terrain.
Pour rappel, il y a une dizaine de jours, une centaine de caravanes s’étaient installées à Seneffe (rue de Courrière). Expulsés par l’IDEA, une quinzaine avait fini par déménager un peu plus loin au niveau de l’avenue du Scailmont à Manage et quelques autres au chemin du Prieuré.
À l’heure actuelle, il est encore difficile de savoir si ceux qui ont élu domicile à La Louvière appartiennent ou non à ce groupe. Le bourgmestre de la ville, Jacques Gobert, a rencontré ces gens du voyage afin de trouver une solution pour qu'ils quittent, au plus vite, le terrain qu'ils occupent :
Ces personnes sont arrivées sans aucune légitimité ni autorisation. Je suis allé les voir et ils ont pris l'engagement de quitter le site samedi prochain. C'est l'échéance qu'ils donnent et on verra si on arrive à les faire partir avant.
Une occupation qui risque de coûter au citoyen
Le bourgmestre a pris contact avec la propriétaire du terrain et est toujours en attente d'une réponse de cette dernière :
Quand c'est un terrain public, IDEA peu intenter une action. Mais ici, il s'agit d'un terrain privé donc si la propriétaire ne bouge pas, c'est embêtant. Le fait que des gens aient un mode de vie différent des autres ne me pose aucun problème mais il y a des règles à respecter. Ils se raccordent sauvagement sur le réseau électrique ainsi que sur le réseau SWDE et derrière, c'est le citoyen lambda qui doit assumer les coûts. Ils laissent aussi souvent de nombreux déchets derrière eux et je ne peux pas l'accepter. Ils se sont engagés à mettre des conteneurs mais il n'y a toujours rien à l'heure actuelle.
Le fermier impacté dans son travail
Quant au locataire du terrain, il ne souhaite pas intenter une action pour les faire partir. Au départ, il a voulu se mettre en travers de leur chemin mais la police l'a invité à ne pas faire de zèle au risque d'en subir les conséquences. La situation est pourtant problématique pour ce fermier puisque cette occupation sauvage impacte son travail :
J'ai pris contact avec lui et il m'a affirmé que l'herbe du terrain était destinée à être fauchée pour nourrir des bêtes. Il faut savoir qu'il a reçu 1000 euros de ces gens-là. Ils m'ont dit qu'il s'agissait d'un loyer pour rester sur le terrain mais en réalité, ils ont précisé au fermier que c'était pour indemniser le préjudice subi au niveau de l'herbe.
Le bourgmestre rassemble des éléments pour la police
En attendant la réponse de la propriétaire, Jacques Gobert est en train de rassembler des éléments afin de demander à la police d'établir un rapport recensant les problèmes éventuels liés à leur présence en termes de tranquillité publique.
On est occupé à travailler pour déposer une requête en référé, c'est-à-dire en urgence, afin de les faire déguerpir au plus vite. J'invite les citoyens qui ont des doléances à formuler à appeler la police. Comme il y a un cadre légal à suivre, ce n'est qu'à ce prix-là que je pourrai agir.