C’est un coup dur pour la Donnerie du Centre à La Louvière. Ses locaux ont été placés sous scellés par la police. En cause des actes de vandalisme dans les locaux voisins qui ont libéré de l’amiante.
Les bénévoles de l’association sont particulièrement inquiets : ils risquent de se retrouver sans stock et sans local.
La donnerie est installée depuis deux ans dans des locaux abandonnés de l’école Fidel Mengal, derrière le hall omnisport de Bouvy. Un endroit où se côtoient, même en plein jour, dealers et vandales. Mardi, les bénévoles ont été convoqués au service Travaux de la Ville qui met gracieusement des locaux à leur disposition. Une mauvaise nouvelle les y attendait.
«On a appris qu’il y avait des plaques d'amiante qui avaient été cassées dans le bâtiment adjacent au nôtre et qu'on devait partir tout de suite. Nous avons prévenu les autres bénévoles et on est partis avec de l’inquiétude, relate Martine Lefebvre, fondatrice de la donnerie.
Inquiétude pour eux-mêmes mais aussi pour les bénéficiaires de ce service entièrement gratuit.
Samedi matin, c’est à la police que devait se rendre la responsable.
« J'ai été convoqué à la police pour aller signer l'arrêté du bourgmestre. Des scellés, m’a-t-on dit, avaient été posé la nuit. »
L’arrête interdit formellement d’accéder au local en attendant qu’une expertise soit réalisée, ce qui devrait se faire cette semaine encore. Si elle constate une contamination, la donnerie devra détruite tout son stock qui provient uniquement de dons.
« Il faudrait jeter., déplore Marie Lefebvre. C’est l’horreur. Il y a des milliers de vêtements, des poussettes, de la vaisselle, des électros, des jouets pour la Saint-Nicolas. »
En une dizaine d’années, la Donnerie estime avoir aidé 22.000 personnes, directement ou via ses relais.
Elle espère retrouver rapidement un local pour poursuivre son action solidaire avec deux contraintes : il doit être gratuit et à La Louvière-ville.
«Il faut le centre absolument. Il y a trop de bénéficiaires ici, Il y a le CPAS qui vient. Il y a la Ligue des familles qui vient, la Croix-Rouge à qui l’on donne quand on a trop. Donc il faut qu’on reste à L Louvière ».
Contacté ce midi, Jacques Gobert, le bourgmestre de La Louvière soulignait que les choses s’étaient précipitées face au danger que représente l’amiante volatile et que des recherches pour une nouvelle implantation sont en cours mais jusqu’ici infructueuses.