La soirée a été particulièrement agitée ce jeudi soir face à la SPA de La Louvière. Plus d’une centaine de personnes s’étaient rassemblées pour s’opposer à l’euthanasie d’Iron. L’un des chiens impliqués dans la mort d’une petite fille en 2021 à Strépy-Bracquegnies. Ce matin, c’est la tristesse et l’incompréhension qui dominaient au sein des équipes du refuge.
Ces images ont fait le tour des réseaux sociaux. Des scènes de colère, parfois violentes, d’opposants à l’euthanasie d’Iron. L’acte, initialement prévu ce 1er septembre, avait pourtant été avancé à ce jeudi soir pour limiter les débordements suite aux nombreux appels à se rassembler face à la SPA. Ce matin, le calme est revenu dans le quartier mais les grilles du refuge sont restées fermées. L’équipe et les bénévoles sont sous le choc.
« Aujourd'hui, on n'est pas capable de surmonter le traumatisme de cette soirée. On n'est pas capable de faire face sereinement. », nous confie Gaëtan Sgualdino, directeur de la S.P.A. de La Louvière. « Tout le monde est victime d'une tristesse insondable. Parce que ce chien, sincèrement, ce n'est pas juste un symbole, c'était notre chien depuis deux ans. »
Une tristesse vécue aussi par de nombreux citoyens qui ont tenu à déposer quelques fleurs et témoigner leur soutien à l’équipe de la SPA.
« Ça me touche énormément et je compatis à la tristesse de tous ces gens qui se sont occupés de lui, qui lui ont apporté tout l'amour dont il avait besoin. Ces personnes n’ont pas pris en compte l'animal en lui-même, à part la S.P.A. », exprime une citoyenne.
Iron était l’un des deux American Staff présents lors de la mort la petite Talya, alors âgée de 8 ans en 2021. Si le premier a été abattu, Iron a lui été placé au refuge louviérois durant 2 ans. Malgré différentes actions, la SPA n’a pas pu en devenir le nouveau propriétaire sans l’accord de l’actuelle détentrice. Un drame qui met en exergue certains points du code pénal que les professionnels de la santé animale souhaitent voir évoluer.
« Dans ce dossier, une petite fille a perdu la vie. C'est la première victime. », explique le directeur de la S.P.A. de La Louvière. « Le code pénal va être revu. On a déjà eu des contacts avec le cabinet de la ministre pour qu’un chien comme Iron ne soit plus la chose de sa propriétaire lorsqu'il est saisi. Mais qu'il soit un être sensible, reconnu comme tel, avec des besoins et qu'à un moment donné, on puisse enlever un chien à sa propriétaire si on estime qu'elle n'est pas capable de l'élever, de l'éduquer, de le détenir. »
Après cette journée de recueillement, la SPA de La Louvière rouvrira ses portes. L’équipe et les bénévoles poursuivront leur travail aux côtés des animaux du refuge avec la même passion.
M. Pintus