Accusé d’un fait de harcèlement sexuel à l’encontre d’une employée communale, l’échevin Laurent Wimlot se défend et réfute ces accusations.
C’est dans un courrier adressé au bourgmestre de La Louvière, Jacques Gobert, que Laurent Wimlot (PS) s’exprime pour la première fois depuis que les faits ont été rendus publics le vendredi 3 novembre par le conseiller communal Xavier Papier (Les Engagés). Dans une lettre, transmise au Conseil communal de ce mardi soir, l’échevin réfute les faits qui lui sont reprochés. « D'ores et déjà, je tiens à affirmer que je conteste avec force tout fait de harcèlement sexuel sur qui que ce soit. C'est pourquoi, dans le respect des parties concernées, j'en appelle auprès de tous à la retenue et au respect afin de garantir que la procédure administrée par Cohézio se réalise dans l'apaisement » indique Laurent Wimlot.
L’échevin, dont les compétences liées au service de l’employée communale concernée ont été définitivement reprises par le bourgmestre, dénonce également la manière avec laquelle ce dossier est actuellement traité.
« Certes ébranlé par les événements de ces derniers jours, je suis déterminé à entreprendre toutes les démarches nécessaires afin que la lumière soit faite sur les faits invoqués. Car au-delà du mandat d'Echevin que j'assume et la responsabilité publique qui en découle, je suis aussi et avant tout un homme, père de famille, qui se voit condamné et sali sur la place publique sans aucun droit de réponse faisant fi de toutes les règles élémentaires d'information et de défense » précise encore l’échevin louviérois.
Laurent Wimlot indique qu’à ce stade il n’a pas été informé ni entendu concernant les faits évoqués et qu’il estime que ses droits ne sont pas respectés. « J'estime que les principes essentiels de présomption d'innocence et le droit de la défense sont évidemment bafoués. Je rappelle que Cohézio est un service externe de prévention et de protection au travail visant à garantir une impartialité et une indépendance dans le traitement de ce type de plaintes ».
Interpellé par plusieurs conseillers communaux lors des questions d’actualité du Conseil communal de ce 7 novembre, le bourgmestre de La Louvière s’en est tenu au texte du communiqué de presse du Collège envoyé la veille. « Le Collège de La Louvière prend ces informations très au sérieux car les matières relatives au harcèlement, à la protection des employé.e.s et au bien-être au travail font partie des priorités politiques dans notre ville depuis de nombreuses années,…, nous ne pouvons donc que condamner les faits, s’ils étaient avérés » indique ainsi le Collège communal.
Le bourgmestre a également rappelé, comme il nous l'avait indiqué plus tôt dans une interview, qu’à ce jour aucun dossier n’a été transmis par le service de prévention et de protection au travail. « Le cas échéant, si les informations étaient avérées, la démission de Monsieur Laurent Wimlot serait requise par les groupes politiques constituant la majorité » a conclu Jacques Gobert.
Contacté, Cohezio, le service externe de prévention et protection au travail, nous a indiqué ne pas pouvoir communiquer sur des dossiers particuliers. Quant à Laurent Wimlot, il nous a indiqué qu’actuellement, il s’en tenait au courrier adressé au bourgmestre.
A. Laurent