Les pompiers étaient également mobilisés. Malgré des débordements qui ont fait 4 blessés dans la police lorsque des pompiers manifestants ont voulu quitter le cortège, des collègues ont mené une action pour exprimer leurs inquiétudes.
Il est onze heures précises, quelques véhicules d’intervention sortent des halls, sirène enclenchée pour participer à une action de soutien à leurs collègues qui manifestent à Bruxelles. Deux cars sont partis des casernes de Mons et La Louvière pour la capitale. Au même moment, se réjouit Grégory Sarot, délégué SLFP, les pompiers de Mons sortaient eux aussi un camion pompe.
Les pompiers de Mons ont mené une action identique. On a mis ici un tapis de mousse devant la caserne, sirènes hurlantes pour marquer le coup, montrer à la population que ça ne va pas, que le gouvernement ne nous écoute pas. Et donc maintenant on dit stop.
Ce sont les projets de réforme des pensions de l’Arizona qui étaient dans le collimateur des manifestants. Les pompiers voient mal comment ils pourraient travailler plus longtemps et terminer une carrière à 67 ans tout en restant efficaces.
Pour nous, c'est un choc. Vous imaginez bien. Ce n'est pas évident. On doit avoir une certaine rigueur, une condition physique. Ça demande beaucoup d'exigence, de concentration… Vous vous rendez bien compte qu’à 67 ans, on ne sera pas aussi frais que maintenant et les conditions de pénibilité ne sont toujours pas reconnues à l'heure actuelle. Donc il est évident qu'on voulait marquer le coup et montrer un coup de solidarité tout en assurant un service minimum à la population.
L’action a duré quelques minutes, le temps de poser un beau tapis blanc de mousse qui s’en ira d’elle-même, sans doute plus vite que le tapis neige qu’elle a recouvert.