Ce week-end, la Wallonie était à la fête dans de nombreuses villes. C'était le cas à La Louvière avec de multiples activités. Parmi celles-ci, les Scriveûs du Cente ont souhaité mettre à l'honneur la langue wallonne, avec une formule originale. Pas question d'une représentation sur un podium, cette année. C'est l'ambiance populaire des cafés qui a été choisie.
Aux yeux des Scriveûs du Cente, la promotion de la langue wallonne est un devoir mais aussi, et surtout, un plaisir. Un amour partagé à travers différentes publications comme El Mouchon d'Aunia ou un dictionnaire mais aussi au contact direct de la population. C'était une nouvelle fois le cas, à l'occasion des fêtes de Wallonie, avec une mini-tournée des bistrots louviérois.
" Nous voulons amuser les gens autant que nous le pouvons ", explique Dominique Heymans, président des Scriveûs du Cente. " On va parler et chanter en Wallon. Si on ne met pas de Wallon pendant les fêtes de Wallonie, où en mettrait-on ? "
Tour à tour, au gré des envies et des talents, les scriveûs occupent l'espace d'expression offert. Les textes teintés d'humour, de poésie, parfois de douce nostalgie sont chantés ou déclamés devant un public à l'écoute.
" Il y a plusieurs types de public. Il y a des gens qui viennent nous rejoindre et qui n'osent plus entamer un discours en wallon. Il faut juste les débloquer. Une autre partie, surtout les plus jeunes n'ont pas ou moins été en contact avec la langue wallonne. Il faut qu'ils découvrent cette langue. Elle leur appartient. Si nous ne sommes plus que 15 à la parler, ça n'ira pas", se désole Dominique Heymans.
Les Scriveûs du Cente se réunissent d'ailleurs tous les premiers samedi du mois dans leur local (94, rue de Brouckère 7100 La Louvière) et invitent les personnes intéressées à les retrouver.
" Tout le monde peut venir s'asseoir. Tout le monde peut venir participer à la réunion. Tout le monde peut tenter d'écrire. On va les aider pour qu'ils arrivent à un résultat et ils seront publiés dans le " Mouchon d'Aunia " si ça en vaut la peine. Et ça en vaut plus souvent la peine qu'on ne le croit ", conclut le président des Scriveûs du Cente.
N. Elet