La solidarité entre le Portugal et l’Ukraine a pris des couleurs louviéroises. David Dos Santos, célèbre pour avoir commercialisé la très sonore Diabolica, a activé son réseau au Portugal, dans le Centre et en Pologne pour offrir une terre d’accueil à des Ukrainiens.
Avec 3500 km entre la frontière polono-ukrainienne et le Portugal, une étape au Roeulx n’est pas un luxe. C’est le résultat de l’action coordonnée par le Louviérois expatrié à l’ouest du continent afin de ramener des Ukrainiens près de proches installés au Portugal.
« Ce fut un travail énorme pendant une semaine pour trouver les familles exactes. On a donné priorité à des familles qui avaient des proches ici au Portugal, pour aider leur intégration. On a ramené 55 personnes », présice David Dos Santos.
Certains réfugiés n’ayant pu rejoindre le car à temps, l’équipe belgo-portugaise s’adresse à une Belge, Amandine Montulet, une relation d’affaire installée en Pologne et qui avait financé le premier trajet.
« Une Portugaise voulait payer le car. J’ai alors appelé Amandine en disant voilà, j'ai besoin de savoir combien ça a coûté même si ce sont des choses qui ne se demandent pas. Je dis qu'on veut juste avoir le budget pour que cette dame ici puisse contribuer aussi. Et là, elle me dit qu’elle paie le deuxième autocar », expose l’expatrié louviérois qui parvient difficilement à cacher son émotion.
Et l’histoire ne s’arrête là pas puisque les 6 bénévoles portugais qui reprennent la route ont été accueillis au Roeulx mercredi où ils ont embarqué des vivres pour le retour de 44 autres réfugiés.
« Le gérant du Carrefour du Shape nous a fait l'agréable surprise de préparer les courses à l'avance , d'aller les déposer à l'hôtel Orange qui a offert la nuitée complète pour notre équipe et l’offre aussi pour le retour à tous les réfugiés. On est en train de voir au planning si ce sera possible ou pas, mais au moins, ils offriront un repas chaud à tout le monde ».
Le car de retour vers Lourinhà devrait vraisemblablement s’arrêter au Roeulx samedi vers 7 heures du matin avant de poursuivre sa route vers le Portugal où une générosité sans pareil s’est manifestée envers les réfugiés.