A quelques semaines des élections communales du 13 octobre, les esprits s’échauffent à Seneffe. PS et Engagés dénoncent des irrégularités dans le financement de la campagne électorale de la Liste de la Bourgmestre.
Plusieurs événements récents sont à l’origine du mécontentement des deux formations actuellement dans l’opposition. PS et Engagés pointent tout d’abord un toute-boite d’invitation à la balade gourmande organisée par la Liste de la Bourgmestre (LB), menée par Bénédicte Poll. Document mentionnant plusieurs sponsors.
« Le hic, explique Michaël Carpin (PS), c'est que les partis politiques ne peuvent pas être sponsorisés par des entreprises privées et encore moins en période électorale ! »
Le chef de file PS interpellera le Gouverneur de la Province de Hainaut sur cette question. Du côté des Engagés, la tête de liste aux prochaines élections, Dominique Janssens a transmis ses interrogations au service juridique de son parti.
Rien d’illégal
Pour la bourgmestre, Bénédicte Poll, la situation n’a rien d’illégale.
« Notre groupe a repris l’an dernier cette activité organisée alors par l’Union des commerçants. On l’a rééditée cette année avec, effectivement, un sponsoring. Ce qui est tout à fait autorisé à partir du moment où ce sponsoring est repris en dépenses électorales. Une obligation dans le cas d’un événement qui a moins de deux ans, ce qui est le cas ici. »
Utilisation non autorisée du logo communal
Un autre toute-boîte, publié par un conseiller LB, a aussi attiré l’attention du groupe socialiste. Il affichait le logo de la commune sans autorisation.
« Il s'agit encore une fois d'abus de position dominante de la part du groupe de la Bourgmestre de Seneffe qui interprète les règlements en fonction de ses intérêts ».
Michaël Carpin, directeur d’un mouvement de jeunesse, a été prié de retirer quelques temps avant, le logo communal d’une affiche publiée pour son organisation. La bourgmestre se défend d’appliquer ‘un deux poids, deux mesures’. Les deux situations ont été traitées de la même manière.
« Ce toute-boîte a été distribué par un citoyen, membre d’un comité de quartier. Dans ce cadre-là, il a effectivement utilisé le logo de la commune, ce qui est inapproprié car cela n’émanait pas d’une démarche communale. Le même cas de figure s’est posé avec le mouvement de jeunesse qui l’a utilisé sur son affiche. L’attitude adoptée a été la même dans les deux cas, à savoir le rappel qu’une autorisation est nécessaire pour toute utilisation du logo communal. Rappel qui a été élargi à l’ensemble des conseillers. »