La séance du conseil communal de Soignies de ce mardi 24 janvier débutait par la mise à honneur de nombreux citoyens. Lauréat du travail, sportifs ou encore restaurateurs, autant de Sonégiens qui, au niveau provincial, national ou international, se sont fait remarquer. Et, pour la première fois, une personnalité non sonégienne s’est également vue attribuer le titre de citoyen d’honneur de la commune. Une reconnaissance pour soutenir et attirer l’attention. Ce nouveau citoyen d’honneur n’est autre que le prisonnier belge en Iran, Olivier Vandecasteele.
Prisonnier en Iran depuis bientôt un an, Olivier Vandecasteele a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet. Une situation intolérable à laquelle ses proches tentent de mettre fin. Aujourd'hui, après onze mois d'incarcération, l'un des recours est la sensibilisation. Parler d'Olivier. Les proches et les bénévoles se mobilisent et reçoivent énormément de soutien qui prend parfois des formes plus étonnantes. Ainsi, ce mardi soir, Olivier Vandecasteele a reçu le titre de citoyen d'honneur de la ville de Soignies.
« C'est très touchant. Effectivement. D'abord, c'est un honneur pour lui, évidemment. Nous, on fait tout ce qu'on l'on peut dans la mesure de nos moyens. Pour justement parler de lui, le promener partout et essayer de sensibiliser les gens à sa situation. C'est un travail de fourmis qui est fait partout en Wallonie, à Bruxelles, en Flandre, dans le nord de la France, en Allemagne aussi » explique Joris Brabant, le beau-frère d’Olivier Vandecasteele.
Un travail de fourmi qui passe notamment par une présence sur le marché hebdomadaire, des rencontres dans les écoles de l'entité ou encore le déploiement d'une bâche sur la façade de l'hôtel de ville. Autant de mesures prises pour que le relais citoyen s'amplifie et pèse de plus en plus lourd. L'urgence est véritablement de mise, car les nouvelles en provenance d'Iran ne sont pas bonnes.
« Physiquement, psychologiquement, Olivier fait encore moins de 50 kilos. Il vit toujours en isolement, dans une cave non éclairée par la lumière du jour. Il est dénutri, il souffre de problèmes de santé. On peut parler d’ORL. On peut parler de sa perte d'ongle sur un pied avec une poche de sang. Il est complètement dérouté psychologiquement et en plus, ici, il a froid. Beaucoup de gens ignorent que Téhéran est en altitude, qu'il fait les températures qu'on a ici, qu'il est dans une cellule évidemment très froide, avec un seul T-shirt » ajoute Joris Brabant
En prenant la parole ce mardi soir au conseil de Soignies. Les proches de l'humanitaire belge retenus en Iran avaient une intention mettre tout le monde sur un pied d'égalité. Ministres, élus, citoyens, pour que chacun, à son niveau, œuvre à la libération d'Olivier Vandecasteele.
« Il y a des négociations qui se passent, je dirais, d'une manière plus ou moins discrète. Il y a une pression que nous maintenons effectivement sur nos élus politiques en haut de l'échelle. Il y a un mouvement citoyen. Et effectivement, par cette pétition, Amnesty International qui nous donne aussi du poids dans certaines négociations, dans certaines démarches. Et il y a une quatrième chose certainement la visite ministérielle, quelle qu'elle soit, auprès d'Olivier et auprès de certaines instances iraniennes qui permettraient effectivement de négocier entre guillemets » conclu le proche de l’humanitaire belge.
Le conseil communal de Soignies a d'ailleurs voté ce mardi soir une motion d'interpellation qui sera transmise au ministre compétent. Elle réclame la libération d'Olivier Vandecasteele, le nouveau citoyen d'honneur de la ville de Soignies.