Le Port Autonome du Centre et de l'Ouest se classe quatrième port fluvial de France et de Belgique en termes de tonnes transbordées. C'est ce qu'ont annoncé, ce mercredi, les responsables du PACO. Une place qui les encourage à poursuivre le développement de l'outil et et à inciter les entreprises à passer le cap du transport fluvial
On l'ignore parfois mais avec 174 kilomètres de voies navigables, 7.2 millions de tonnes transbordées en 2022 ou encore plus de 50 zones portuaires, le Port Autonome du Centre et de l'ouest est un acteur qui compte dans le secteur du transport fluvial.
" Aujourd'hui, le PACO, si on prend tous les ports intérieurs de la France et de la Belgique, est situé en quatrième position. Les premiers sont Anvers, Paris et Liège. Nous arrivons loin devant, par exemple le port de Lille qui fait 2,4 millions de tonnes. Donc on est vraiment bien positionné et nous sommes, en 2022, le seul port, dans les huit premiers classés, à avoir une croissance de tonnage ", se réjouit Bart Jourquin, président du conseil d'administration du PACO.
La position géographique du Paco connecté avec le bassin du nord de la Belgique, les Pays-bas, l'Allemagne et la France lui confère une place de nœud stratégique. Ce qui permet à ses dirigeants d'envisager de nouvelles opportunités de développement.
" Beaucoup de ports sont centrés sur une ville. Le port autonome du Centre et de l'ouest a la particularité de couvrir une grande partie de la dorsale wallonne, c'est à dire trois régions. Le Centre, Mons-Borinage et la Wallonie picarde ", précise Christelle Kozak, directrice du PACO. " Comme il est en relation et en voie directe avec la France, il va bénéficier de l'ouverture du canal Pommeroeul-Condé, mais également de l'élargissement et des travaux Nord-Seine-Escaut. Ce sera une belle opportunité pour le port de se développer à nouveau."
En un peu moins de 25 ans d'existence, le port autonome peut d'ores et déjà s'appuyer sur de nombreuses infrastructures, mises au service des entreprises et des modes de transports alternatifs, à l'heure où la question environnementale est au centre des préoccupations. Reste à convaincre les entreprises de l'intérêt d'un basculement vers la voie fluviale.
" Passer vers le rail ou vers le transport fluvial leur semble a priori plus cher, plus long. Et à part diminuer l'empreinte carbone, ils n'y voient pas forcément d'opportunité. Et donc c'est pour cela que nous appelons les entreprises de notre territoire à venir vers nous. Nous analyserons leur logistique et nous leur donnerons les outils pour leur montrer les possibilités de report modal ", explique Christelle Kozak.
Si les perspectives à moyen terme visent une expansion du port, le premier objectif affiché reste la stabilisation du tonnage actuel et le maintien du PACO dans le top franco-Belge des acteurs du secteur.
N. Elet