Depuis plusieurs années, le bien-être animal bénéficie d'un salon qui lui est consacré, à Binche. Ce dimanche, la quatrième édition de l'événement se tenait dans le parc communal. Balade canine, présence d'associations et de commerçants animaient cette journée, au cours de laquelle l'éducation a souvent été abordée.
Plus que jamais, la quatrième édition du Salon du bien-être animal de Binche reflète les préoccupations d'une société attentive à la question.
" L'animal a pris une place très importante dans les foyers et donc les gens ont à cœur d'être attentifs à leur bien-être ", soulignent Wendy Beddegenoodts et Sandrine Baron, organisatrices du selon pour la Ville de Binche.
Parmi les nombreux stands installés, plusieurs mettent en lumière le besoin d'informer, d'éduquer et d'expliquer les bons comportements à adopter face à un animal. Exemple avec le coaching d' "Une bulle d'amour" qui s'intéresse plus particulièrement aux interactions avec le chien.
" On va éduquer à la communication. Qu'est ce qu'un chien ? Hormis le fait qu'il a quatre pattes, une queue et qu'il a une gueule dont on ne voit toujours qu'en gros titre la manière dont il s'en sert ? Mais avant cela, il va se servir justement de cette gueule pour se mettre de côté, pour détourner le regard, etc. Et tout ça est important dans la communication avec le chien parce qu'il nous fait passer des messages.", explique France Seidenschnur, intervenante en médiation animale.
Dans un autre domaine, c'est toujours l'éducation qui est mise en avant par l'asbl " Au bonheur de Vica " qui entend réhabiliter un oiseau souvent décrié, le pigeon.
" Un nouvel objet, c'est de pouvoir aller dans les écoles et de proposer donc des animations pour parler aux plus jeunes des valeurs du bien-être animal sur l'ensemble des animaux et bien sûr d'axer sur les pigeons. Le pigeon a vraiment été catégorisé pendant très longtemps comme nuisible ou rat volant. Ne l'oublions pas, cet animal a rendu d'immenses services, notamment dans la Première Guerre mondiale ", nuance Franck Lorigiola, président de l'asbl. " On est conscient que dans les villes il y a beaucoup de pigeons. Mais nous sommes là pour leur venir en aide pour cette gestion avec, par exemple, des colombiers urbains."
Le projet Refuge et Tableau noir mise également sur l'école pour sensibiliser les plus jeunes à la question du bien-être animal. Il propose gratuitement des contenus pédagogiques et des animations à destination des enseignants.
" On voudrait demander à une société d'être respectueuse des animaux, mais en fait, on ne lui donne pas les moyens ", s'étonne Fabrice Ligny, porteur du projet. " Pour l'association, les moyens doivent passer aussi par l'école, c'est à dire qu'il y a des apprentissages à faire à l'école à ce sujet là, dans différents cours qui peuvent intégrer la question. Nos contenus gratuits permettent de le faire, donc on a déjà tous les outils qui sont là. Il nous manque une forme d'obligation des enseignants à travailler là-dessus et évidemment des enseignants qui auront eu les bonnes informations pour le faire. Ça, c'est vraiment notre notre optique de travail avec l'ASBL."
Mieux connaître les animaux pour mieux les respecter. C'était l'un des messages de cette quatrième édition du Salon binchois consacré à leur bien être.
N. Elet