A Soignies, le week-end de la Pentecôte est synonyme de festivités dans la ville. Pendant trois jours, les Sonégiens sont invités à danser, chanter, prier ou défiler pour honorer le saint patron de la ville, Madelgaire, devenu Saint Vincent. Point d’orgue historique de cette fête, la procession du lundi matin qui rassemble près de 800 participants.
Devenue centenaire l’année passée, la procession historique attire chaque année de plus en plus de monde. Cette année, une invitée particulièrement intéressée par la culture avait fait le déplacement pour vivre, au plus près et de l’intérieur, cette tradition religieuse et populaire. Bénédicte Linard, Ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« C'est exactement ce que j'imaginais. Un folklore, une tradition qui rassemble toutes les générations. C'est à ça que ça sert aussi la culture. Le folklore, c'est pouvoir vivre ensemble, partager des moments, créer des liens. Et c'est aussi pour ça que la Fédération a reconnu comme chef d'oeuvre du patrimoine immatériel toute la procession, toute la fête de la Pentecôte, mais aussi la châsse comme trésor. »
Mobilisant près de 800 acteurs, la procession nous dévoile tout d’abord son caractère historique : elle retrace au travers des différents tableaux vivants la vie de Saint Vincent. Les groupes costumés se mêlent ainsi aux formations musicales, aux cavaliers et autres délégations des paroisses de l’entité. Le second volet de la procession est religieux, c’est elle en effet qui prend le relais du Tour Saint Vincent effectué très tôt dans la matinée et c’est elle qui ramène en ville jusqu’à la collégiale les différentes reliques, dont celles de saint Vincent abritées dans sa célèbre châsse… qui reprendra sa place au sein de la collégiale jusqu’à l’année prochaine.
Th. Catteau