Les trottinettes électriques trafiquées sont dans le collimateur de la police de La Louvière. Elle vient de procéder à des contrôles de vitesse mais sans pouvoir sanctionner les contrevenants. Une situation bizarre mais qui s’explique par la législation actuelle.
Engin bien pratique pour les petits déplacements, les trottinettes électriques sont de plus en plus nombreuses sur nos routes. Et parfois l’imprudence de leur conducteur et leur vitesse étonnent les autres usagers.
Le législateur dit que l'engin de placement est limité à 25 kilomètres à l'heure. Il faut une mesure objective avec un appareil certifié. Donc cela veut dire que pour un cyclomoteur traditionnel, on aura le curvomètre qui a été créé il y a de nombreuses années.
Problème : les curvomètres, nous explique l’inspecteur Gilles Dubois de la Zone de police de La Louvière, ne sont pas adaptés aux roues des trottinettes et surtout ils ne sont pas homologués pour elles.
Le banc actuel de vérification est homologué par la Métrologie qui assure qu’un appareil est conforme.
La police louviéroise a pu tester un prototype qui permet le contrôle de la vitesse des trottinettes.
Vias est venu chez nous avec un prototype pour nous montrer comment ça fonctionnait. On a décidé de faire une campagne pour sensibiliser les gens. Donc on a fait des contrôles et contrôlé une dizaine de trottinettes. Sur les dix, une seule était en infraction, elle roulait trop vite.
Pas question cependant de sanctionner les contrevenants puisque la législation ne reconnait pas encore le curvomètre pour trottinette. Pas de PV donc mais de la prévention.
Pour l'instant, comme il n'est pas homologué, c'est juste une information qu'on nous donne. Donc pour l'instant, on fait une campagne préventive, on attire l'attention des gens sur la dangerosité du fait de rouler trop vite.
En attendant une homologation du curvomètre et le risque d’amende, rien n’empêche le trottinettiste de faire preuve de prudence sur son engin dont les petites roues sont inadaptées aux vitesses élevées.