Pour la 2e année consécutive, le CHR de la Haute Senne organisait ces journées découvertes des métiers avec un succès toujours plus encourageant. En effet, alors que la première journée s'achevait, le nombre de participants était déjà plus élevé que celui de l'année précédente. Il faut dire que la proposition est intéressante, à savoir la possibilité de rencontrer des professionnels mais aussi de tester certaines pratiques et cela également dans des services souvent méconnus. Audrey Decroës et Thomas Jadin.
Des élèves du secondaire, des étudiants en recherche de spécialisation ou encore des adultes en pleine reconversion professionnelle, le public visé par les journées ‘découverte des métiers’ du CHR Haute Senne était une nouvelle fois très large. Et pour cause, le but avéré de cette organisation est simple : contrer la pénurie dans les métiers hospitaliers.
« Et la meilleure façon de le faire, c'est de susciter les vocations. Déjà dans les études du secondaire et permettre à ces étudiants, à ces futurs étudiants de découvrir nos métiers hospitaliers et justement les éprouver, les découvrir, les expérimenter. Une fois qu'ils les ont expérimentés, ils peuvent se projeter pour l'avenir » explique Nathalie Servotte, directrice du département infirmier du CHR Haute Senne.
Et c'est sans doute l'un des principaux avantages de la formule : la possibilité d'expérimenter. C'était, par exemple, le cas pour plusieurs ateliers distincts attachés aux soins infirmiers. On connaît tous l'importante pénurie dans cette profession. Mais l'autre grand avantage de ces journées était la mise en lumière de services souvent méconnus. On plonge ainsi dans les méandres de l'hôpital où l'on peut deviner l'importance de la logistique ou celle du service stérilisation.
« On les laisse entrer dans un service très précieux puisque normalement ce service est fermé complet. Et donc là, ils peuvent découvrir comment on lave les instruments, comment on les vérifie comme on reconditionne des plateaux, comment on va emballer les plateaux, les stériliser, les livrer au bloc opératoire » présente Christelle Mairiaux, infirmière en chef du service Stérilisation.
Directement attaché au bloc opératoire, ce service est aussi essentiel dans la chaîne médicale qu'il est discret. Dès lors, à l'occasion d'une visite chez son médecin, une future auxiliaire en stérilisation a sauté sur l'occasion. Une visite de terrain qui l’a définitivement convaincu sur sa future réorientation professionnelle.
« Je travaille dans le domaine pharmaceutique. J'avais déjà un petit aperçu de ce que c'était un peu la stérilisation. Et j'avais envie, voilà, avec les années, je me suis dit j'avais envie de finalement continuer dans cette voie dans ce domaine » raconte Sarah Carlier, une future auxiliaire en stérilisation.
Auxiliaire en stérilisation, un métier hospitalier méconnu mais qui, à l'image d'autres d'ailleurs, se révèle passionnant et accessible.
« Par un certificat effectivement d'études. Donc après les générales, ça s'arrête. On peut tout à fait rentrer en tant qu'auxiliaire de stérilisation dans un hôpital. La loi exige maintenant une certification et donc l'hôpital du CHR Haute Senne offre cette formation aux personnes qui sont engagées ici et qui décide de s'investir dans le service » conclut l’infirmière en chef du service Stérilisation.
Entre un bandage, un box ou encore un écarteur, c'est avec un autre regard que l'on envisage les métiers hospitaliers. Un regard qui permet de se projeter dans cet environnement où chaque maillon est important.