La procédure Renault est entrée dans sa phase de licenciements chez Avery Dennison à Soignies. Les premiers départs ont déjà été annoncés en début de mois. Deux autres vagues de licenciements sont prévues fin décembre et en juin 2024. La direction reçoit en ce moment les travailleurs concernés par la restructuration.
La direction d’Avery Dennison est donc entrée dans la première phase de son plan de licenciement collectif. 59 personnes ont ainsi perdu leur emploi le 1er septembre sur le site sonégien de l’entreprise. Deux autres échéances sont annoncées : le 31 décembre 2023 et le 30 juin 2024.
« On a décidé de tous les informer, depuis la semaine dernière et jusqu'au 21 septembre. On va informer 100% des travailleurs qui, malheureusement, devront nous quitter. C’est un choix qu'on a fait. Globalement, l'idée est de respecter au maximum chaque individu, chaque personne et que chacun sache de quoi demain sera fait pour lui ou pour elle. », explique Louis Calcagni, Directeur du site de Soignies.
Sur les 556 travailleurs occupés, 245 étaient concernés par ce licenciement collectif. Un nombre revu à la baisse suite à des départs volontaires mais qui reste important. Un nouveau coup dur pour le site sonégien déjà frappé par des restructurations dans le passé.
« Il faut comprendre le désarroi des travailleurs. Ce sont toujours des drames sociaux. Au niveau familial, tout est bousculé et aujourd'hui, les gens sont dans l'attente de savoir ‘je reste ou je reste pas ?’. Et forcément, cela se reflète un peu partout. Je comprends les travailleurs qui ont des coups de gueule, qui pleurent ou qui ont des états d'âme. C'est compliqué. », Jean-Pierre Duroy, délégué FGTB.
C’est tout le quotidien de l’usine sonégienne, centrée sur la production d’étiquettes autocollantes et de rubans adhésifs industriels, qui sera complètement revu. En mars dernier, la direction d’Avery Dennison annonçait sa volonté de ne plus se spécialiser que dans un seul segment, favorisant les produits à plus forte valeur ajoutée, principalement destinés aux domaines de la publicité et de la décoration. De nouveaux objectifs à atteindre dans un climat social tendu.
« C'est déjà le troisième plan Renault depuis 2017. Donc forcément, on attend de voir la suite. On nous a promis des investissements et on attendra en mars le début de ces investissements. En fonction de cela, on pourra avoir une meilleure vision des choses pour le futur. », Jean-Pierre Duroy, délégué FGTB.
« C'est un travail de reconstruction auquel on va s'atteler très rapidement. Mais bien sûr, que je comprends évidemment le fait que nos travailleurs aient perdu confiance dans l'avenir du site et surtout dans la société, car la société a pris des risques. », Louis Calcagni, Directeur du site de Soignies.
Lors de la négociation du plan social, une nouvelle convention collective du travail a été présentée. Elle garantit notamment le maintien des acquis pour les travailleurs qui resteront dans l’entreprise, un accord sur la prime « pouvoir d’achat » ainsi qu’une avancée sur les primes fixes liées au départ des travailleurs. Une cellule de reconversion est également activée en collaboration avec le FOREM pour accueillir les travailleurs licenciés.
M. Pintus