C'est ce jeudi 30 novembre que s'est ouvert la COP 28 à Dubaï. Un rendez-vous récurrent qui se penche sur les changements climatiques, mais qui, il faut bien l'avouer semble très loin de nos préoccupations quotidiennes. Pourtant, ces questions requièrent un véritable intérêt qu'il est plus facile de comprendre si on change de point de vue. Du mondial, ramenons ça à l'échelon communal. Un niveau où de très nombreuses choses sont faites en matière de développement durable. Exemple à Soignies avec Audrey Decroës et Violette De Bruyère.
Énergies renouvelables, économie d'énergie, biodiversité, développement durable. Ces notions s'invitent de plus en plus souvent dans l'actualité. Et encore plus cette semaine avec le lancement de la 28ᵉ conférence sur les changements climatiques. Entre les bilans négatifs, les annonces alarmistes et les discours sceptiques, il est parfois difficile de s'y retrouver et de savoir si vraiment la situation est grave.
« Est-ce que le danger est imminent ? Je ne suis pas scientifique, je ne vais pas le dire, mais je vais quand même donner à vos auditeurs un exemple très concret. Lavez-vous encore votre pare-brise de voiture quand vous avez pris l'autoroute en été ? Alors ça va paraître complètement grotesque, mais quand on y réfléchit, les personnes plus âgées vont se dire oui. Chaque fois que je faisais le plein de mon réservoir d'essence, je devais récurer mon pare-brise » explique Hubert Dubois, le président du CPAS de La Louvière qui a en charge le développement durable.
Un simple constat qui, du côté de Soignies, a motivé un engagement clair et cela depuis plusieurs années. Oui, il est possible d'agir au niveau local.
« On s'est engagé très tôt dans ce que l'on appelle la ‘Convention des maires’. On a développé un outil de mise à disposition pour le public des prêts à 0 % pour tous les travaux économiseurs d'énergie. Donc réduire ses consommations et produire de l'énergie propre, Ça, ce sont vraiment les deux. Les deux axes du développement durable et de la préservation de la biodiversité » ajoute Hubert Dubois.
Ainsi, après des années d'action, il était temps de tirer le bilan des différentes mesures prises. Il apparaît que les émissions de CO2 ont baissé de manière significative au niveau de la commune moins 16 % en ce qui concerne les habitants et moins 50 % pour les émissions liées au patrimoine communal. Des chiffres plus qu'encourageant qui s'expliquent notamment par le remplacement des systèmes de chauffage et la production d'énergie renouvelable.
« La ville s'est dotée de photovoltaïque sur toutes les toitures qui étaient bien orientées. C'est la même chose pour le CHR, la même chose, la zone de police. À côté de cela, les énergies ont vu naître deux éoliennes. Il y en aura trois autres dans les toutes prochaines années. Les Sonégiens sont également invités à devenir des coopérateurs d’une île photovoltaïque. Devrait arriver probablement si on parvient à trouver une place et à bien la géo localiser, de la bio méthanisation. Nous sommes un territoire agricole, il y a donc des matières à faire fermenter et du gaz à récolter » conclut Hubert Dubois.
On l'aura compris, la Ville de Soignies entend poursuivre cette politique énergétique durable. Plus de 20 actions d'envergure ont été sont ou seront menées à bien. Bref, une commune peut être un acteur important dans cette lutte contre les changements climatiques. Niveaux de pouvoir au plus proche des citoyens. Elle a la possibilité de mettre en place des solutions qui s'adaptent le mieux à son territoire et à sa réalité.