Politique communale avec ce mardi soir à Soignies, le dernier conseil de l'année. Conseil où les chiffres ont tenu la première place puisque le vote du budget était à l'ordre du jour. En bref, côté investissements, la ville maintient le cap. Après 12 millions en 2023, ce sont 11 millions d'euros qui ont été prévus à l'exercice 2024. Des nombreux chantiers envisagés grâce notamment à l'importante part de subsides que la ville a décroché, plus de 40 pour cent des sommes budgétisées. Impossible d'énumérer tous les projets, citons quand même l'extension du parc pater, le dernier tronçon de la rue des Déportés et l'aménagement de la Motte du, l'objectif étant de la rendre accessible au public l'été prochain. Ce budget extraordinaire a été voté à l'unanimité, le groupe d'opposition Ensemble pointant tout de même quelques dossiers absents en matière de mobilité douce notamment. En ce qui concerne, le volet ordinaire, du côté de la majorité comme de l'opposition, un mot peut résumer la santé financière de la ville : vigilance. Présentation avec Audrey Decroës et Yvan Duc.
C'est un budget présentant un résultat positif qui était soumis au vote ce mardi soir lors du dernier conseil communal de l'année pour les élus sonégiens. A retenir la situation inchangée par rapport à l'an dernier, comprenez pas d'augmentation de taxes pour les citoyens. Et puis ces deux chiffres un boni de 369 812 € et une nouvelle provision de 3 millions d'euros. Bref, les prévisions pour 2024 semblent favorables. Mais pas question de fanfaronner. Ce dernier budget de la mandature n'a pas été simple à élaborer.
« C'est quand même la première année où on est directement dès le début de l'année dans le cadre du plan de gestion et donc devoir travailler en collaboration avec les services de la Région wallonne et du CRAC, donc, étant donné qu'on a une aide financière de la Région Wallonne » explique Fabienne Winckel, la bourgmestre de Soignies.
Cette aide, c'est le plan Oxygène, un prêt sur 20 ans qui, pour simplifier, permet à la ville de Soignies de financer notamment les pensions de ses agents. Les montants exacts accordés ne seront connus qu'en fin d'exercice, ce qui suscite dans le rang de l'opposition de nombreux doutes.
« Sans ce prêt que la Région wallonne nous donne, le budget ne tient pas, on serait en déficit. Cela reflète bien le contexte très délicat que nous avons et la vigilance sur deux points : non seulement l'estimation du montant réel des pensions à payer. Et d'un autre côté, le montant réel du prêt que la Région wallonne va nous donner » expose Vincent Host, conseiller communal du groupe Ensemble.
Le groupe Ensemble s'abstiendra donc pour le vote du budget ordinaire. Vote assorti d'un appel à la vigilance que la majorité a d'ores et déjà intégré.
« Et c’est même pour ça, parce qu'on est très vigilant, qu'on a demandé pour pouvoir entrer dans le plan Oxygène. Car on voit bien qu'il y a de plus en plus de charges qui viennent sur les villes, surtout pour prendre en charge des tâches qui incombent à d'autres niveaux de pouvoir. Et donc oui, la vigilance est de rigueur pour pouvoir tenir le coup. Tout ça pour ne pas augmenter les taxes de nos citoyens et de pouvoir garder un nombre de services importants à notre population » répond Fabienne Winckel.
Les débats sur ce budget ordinaire auront également eu pour effet de voir tout de même émerger une unanimité, celle d'envisager l'avenir des liens en faisant front. Les défis, notamment financiers, seront nombreux et quelle que soit l'appartenance politique. Les conseillers se sont entendus sur l'unique priorité l'intérêt de tous les citoyens de la ville.